Saint NICOLAS de Myre - Un saint d’Asie Mineure - un saint entre Orient et Occident

Publié le par Patrice Sabater

Saint NICOLAS de Myre  - Un saint d’Asie Mineure -  un saint entre Orient et Occident
Saint NICOLAS de Myre  - Un saint d’Asie Mineure -  un saint entre Orient et Occident
Saint NICOLAS de Myre  - Un saint d’Asie Mineure -  un saint entre Orient et Occident
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Saint NICOLAS de Myre  - Un saint d’Asie Mineure -  un saint entre Orient et Occident

Saint NICOLAS de Myre

- Un saint d’Asie Mineure -

un saint entre Orient et Occident

 

On ne sait en définitive que peu de choses de la vie de l’évêque de Myre ; saint Nicolas.

On trouve quelques traces dans certaines vitae (Vies) dont l'historicité est matière à discussion. C’est certainement André de Crète (720) - moine Jean du monastère du Stoudion à Constantinople, qui nous renseigne le mieux.  Sa légende est compilée au Xe siècle par Syméon Métaphraste et transcrite en latin par les hagiographes médiévaux (Speculum historiale de Vincent de Beauvais, Vie de saint Nicolas de Wace, La Légende dorée de Jacques de Voragine), qui font de Saint Nicolas le personnage que « l’on connaît »...

 

Ce que l’on sait…

Saint Nicolas de Myre est né dans une famille chrétienne à Patara, en Asie Mineure (Sud-ouest de la Turquie) entre 250 et 270 après Jésus-Christ. Ses parents, Epiphanius (πιφάνιος), Grec d'origine, et Johanna (ωάννα), mourront d'une épidémie de peste. Son oncle l’ordonnera prêtre et Abbé de Sion (alentours de Myre). Vers 300, il succède à son oncle l'évêque de Myre (Lycie).

 

« La mort de l'évêque de Myre poussa les évêques de la province à lui donner un successeur. Une nuit, pendant qu'ils étaient en prière, la voix de Dieu leur enjoignit de nommer Nicolas archevêque. Le lendemain matin, les évêques attendirent Nicolas sur le seuil de l'église, l'appelèrent par son nom et lui posèrent, malgré ses réticences, la mitre sur la tête ». (Wikipedia)

 

L'empereur romain Dioclétien règne sur l'Asie mineure. Le césar romain poursuit sans relâche les chrétiens. En 310, une persécution féroce s’abat sur les disciples de Jésus-Christ. C’est ainsi que l’évêque de Myre goûtera aux geôles impériales et à la torture. Il s’exilera loin de son diocèse… En 313, l'empereur Constantin rétablit la liberté religieuse, et Saint Nicolas rentre dans son diocèse où il poursuit son ministère épiscopal. 

 

Il a probablement participé au Premier Concile de Nicée en 325 (selon Saint André de Crète et le moine Jean du monastère du Stoudion) au cours duquel l’hérésie arianiste est combattue âprement. Selon ces deux biographes, saint Nicolas aurait giflé l’évêque Arius. Il est arrêté par les Pères Conciliaires et fut mis en prison. La légende dit que Jésus et la Très Sainte Vierge lui seraient apparus. Ils lui auraient rendu ses insignes épiscopaux dont le Pallium et les Evangiles… Il est réhabilité et libéré… miraculeusement... à la fin du Concile. Il se révèle être un fervent adversaire des thèses arianistes. Cependant, l’évêque de Myre ne figure pas dans la liste des signataires de Nicée ; mais cette liste est incomplète. Un an avant sa mort, il fait détruire le Temple d'Artémis de Myre. Nous sommes ainsi bien loin du personnage de légende que la Tradition populaire nous présente depuis des siècles !

 

L’évêque est bon. Saint Ambroise de Milan et saint Basile de Césarée rapportent qu’il distribue la richesse dont il a hérité parmi les pauvres. De son vivant, Nicolas de Myre fut le protecteur des enfants, des veuves et des gens faibles. Il fut bienveillant et généreux.

 

Nicolas avait pour voisin un homme qui, ruiné, ne pouvait marier ses trois filles faute de dot. Ce dernier envisageait de les prostituer afin de récolter l'argent nécessaire à leurs subsistances. Nicolas décida, en secret de donner trois bourses pleines à ces jeunes femmes.

 

Cette légende chrétienne est rapportée dans le livre de Jacques de Voragine, La Légende dorée :

« Un de ses voisins avait trois filles vierges, et que son indigence, malgré sa noblesse, força à prostituer, afin que ce commerce infâme lui procurât de quoi vivre. Dès que le saint eut découvert ce crime, il l’eut en horreur, mit dans un linge une somme d'or qu'il jeta, en cachette, la nuit par une fenêtre dans la maison du voisin et se retira. Cet homme à son lever trouva cet or, remercia Dieu et maria son aînée. Quelque temps après, ce serviteur de Dieu en fit encore autant. Le voisin, qui trouvait toujours de l’or, était extasié du fait; alors il prit le parti de veiller pour découvrir quel était celui qui venait ainsi à son aide. Peu de jours après, Nicolas doubla la somme d'or et la jeta chez son voisin. Le bruit fait lever celui-ci, et poursuivre Nicolas qui s'enfuyait : alors il lui cria : « Arrêtez, ne vous dérobez pas à mes regards. » Et en courant le plus vite possible, il reconnut Nicolas ; de suite il se jette à terre, veut embrasser ses pieds. Nicolas l’en empêche et exige de lui qu'il taira son action tant qu'il vivrait. Mais l'évêque de Myre vint à mourir sur ces entrefaites ».

 

Il décédera le 6 décembre 343, victime des persécutions sous l'Empire romain ; et est enterré à Myre.

« Ayant eu la révélation de sa mort prochaine, Nicolas donna une dernière messe pontificale, puis se retira dans le monastère de Sion dont il avait été fait abbé. Ce fut là qu’une petite fièvre l’ayant saisi, il se fit administrer les sacrements et s’éteignit le 6 décembre 343. Il fut enseveli dans une tombe de marbre. La nouvelle se répandit alors auprès des fidèles : du corps de l'évêque, une huile odorante s'écoule, le préservant de la putréfaction. Cette huile, que l'on appelle "manne", a la réputation de guérir les maux ». (Wikipedia)

 

Son corps est déposé dans l'absidiole du Martyrium à Myre, attire de nombreux pèlerins. Selon la légende, son corps suinte une huile parfumée et ce baume est connu dans toute l'Europe du Moyen Âge. Les raids des Sarrasins menacent sa dépouille (XIème siècle). Ses restes mortels sont volés en 1087 par des marchands italiens qui les emportent à Bari (Italie) aux fins – dit-on – de protéger le saint des infidèles. On construit une Basilique à Bari (1089-1197) pour qu’il s’y trouve en paix en terre chrétienne. Sept siècles plus tard, en 1087, des marins de Bari enlèvent les reliques de Saint Nicolas pour les rapporter dans leur ville. La légende veut que la manne continue de couler.

 

On dit aussi qu’un preux chevalier lorrain aurait dérobé une phalange du saint oriental, et qu’il l’aurait ramené en Lorraine dans une petite ville non loin de Nancy, et qui se nomme de nos jours, Saint Nicolas de Port. Un humérus aurait été confié à la Cathédrale de Fribourg, en Suisse, le 9 mai 1506, après un accord préalable du Pape Jules II. En 1429, avant de rejoindre la France, la jeune Jeanne d’Arc se recueille devant la relique du saint.

 

Les miracles du saint de Myre

Les miracles attribués à Saint Nicolas sont si nombreux qu'il est aujourd'hui le Saint Patron de nombreuses corporations ou groupes tels que les enfants, les navigateurs, les prisonniers, les avocats ou les célibataires.

 

Miracle des blés

Pour sauver les populations de Myre de la famine, Nicolas se rend dans un port voisin apprenant que des bateaux s'y sont arrêtés pour échapper à une tempête. Il parvient à convaincre les armateurs de décharger un peu de leurs précieux grains en échange de la promesse que chacun des bateaux arriverait à bon port. À l'arrivée des bateaux à Constantinople, on mesura le blé et il y en eut la même quantité qu'au départ. Émerveillés, les matelots racontèrent le prodige.

 

Sauvetage des matelots

Des matelots sur le point de mourir lors d'une tempête sur la côte de Lycie, font appel à Nicolas pour venir à leur secours. L'évêque apparaît alors sur le navire. Il les rassure et les exhorte au courage. Lui-même aide à la manœuvre des voiles et s'empare du gouvernail. Il les conduit ainsi au port et disparaît sous leurs yeux. Les matelots s'empressent alors de se rendre à Myre, y reconnaissent leur sauveur au milieu de ses clercs et tombent à ses genoux.

 

Nicolas sauve trois officiers

Trois officiers de Constantin Ier devaient mener une mission en Phrygie. À leur retour à Constantinople, ces officiers, d'abord comblés d'honneurs, se voient accusés d'un complot contre la vie du souverain. Ils sont emprisonnés et condamnés à mort. Le préfet du palais, acheté par des collègues jaloux, veille à ce que l'on ne croit pas en leur innocence. La pensée des malheureux se tourne vers l'évêque de Myre. Cette nuit-là, l'empereur et son préfet voient en songe saint Nicolas qui leur ordonne de relâcher les officiers calomniés, faute de quoi de terribles châtiments les attendraient. L'innocence des condamnés éclate aux yeux de Constantin qui, leur rendant leur liberté, les envoie à Myre avec des présents et une lettre demandant à Nicolas ses prières et son pardon.

 

Saint Nicolas est aussi représenté avec les 3 enfants et le saloir.

Quand le culte de saint Nicolas est importé d'Orient, à partir du XIe siècle, les chrétiens d'Occident interprètent à leur façon les images de cet épisode d'une légende qu'ils connaissent encore mal : les officiers, tout petits par rapport à un saint que les usages de l'iconographie médiévale dotent d'une taille démesurée, sont pris pour des enfants de chœur ou des enfants. Cela donne naissance à la légende de la résurrection par le saint de trois enfants, précédemment tués et découpés en morceaux par un boucher, la tour de prison devenant un baquet ou un saloir. Cette légende est propagée dès le XIIe siècle par les pèlerins qui rapportent de Bari des flacons de « manne» souvent décorés des trois clergeons, par les trouvères qui narrent l'histoire des « trois enfants qui s'en allaient glaner aux champs » ou des « trois clercs qui allaient à l'école » (Vie de Saint Nicolas de Wace). D'autres historiens pensent que cette mauvaise interprétation provient de la confusion entre les officiers innocents et les enfants symboles de l'innocence. C'est de l'évolution de la représentation de cet évêque que naît la tradition des jouets et friandises offerts dans la nuit du 5 décembre par saint Nicolas aux enfants sages. Au XVIe siècle, Luther refuse que cette mission soit confiée à un saint. En 1545, il prône le remplacement des « cadeaux de saint Nicolas » par ceux du « Seigneur Christ » et veut remplacer le 5 décembre par la fête de Noël. Mais la fonction convenait probablement mieux à un vieillard barbu qu'au « petit Jésus », et c'est ainsi que fut inventé l'artificiel Père Noël du 25 décembre qui ne supplanta pas saint Nicolas auprès des enfants de Lorraine.

 

Sainte Brigitte fait de nombreux pèlerinages dont un à Bari pour honorer les reliques de saint Nicolas. « Ce fut au prix de peines et de fatigues considérables que les voyageurs accomplirent le long voyage de Manfredonia à Bari. En pénétrant dans le temple qui renferme le tombeau du grand saint Nicolas, Brigitte ressentit une joie inexprimable ; elle se prosterna avec une humble dévotion devant les saintes reliques. À ce moment apparut à ses yeux une forme vénérable, toute brillante et comme ointe d'un baume odorant. La céleste vision lui dit : « Je suis l'évêque Nicolas ; je vous apparais sous cette forme pour vous révéler l'état dans lequel se trouvait mon âme aux jours de ma vie terrestre ; mes membres étaient adroits et souples au service de Dieu, comme l'est un instrument frotté d'huile sous la main de celui qui le manie. Et si mon âme tressaillait toujours d'allégresse et de bonheur, si ma bouche ne prêchait que la parole de Dieu, si enfin la patience reluisait dans toutes mes œuvres, c'est que j'aimais et pratiquais dans la perfection les saintes vertus d'humilité et de chasteté. Écoutez donc : [...] mes ossements ont reçu de Dieu le rare privilège de distiller une huile salutaire. En effet, le Tout-Puissant n'honore et n'exalte pas seulement ses élus dans le ciel ; il les glorifie également sur la terre, pour l'édification d'un grand nombre, qui participent ainsi aux grâces accordées aux Saints. »

« Brigitte se réjouit grandement de la faveur dont elle venait d'être l'objet ; elle en rendit grâces à Dieu et à saint Nicolas. Elle voulait ne s'arrêter que peu de temps à Bari, et retourner ensuite à Rome, s'il était possible, avant Noël ; mais Dieu en ordonna autrement. »

 

Les deux vases d'or

Un noble avait prié saint Nicolas pour avoir un fils. Il avait promis qu’en récompense il se rendrait avec son fils au tombeau du saint et lui offrirait un vase d’or. Le noble voit naître un fils et fait fabriquer un vase d’or. Mais ce vase lui plaît tant qu’il le garde pour lui-même et, pour le Saint, en fait faire un autre d’égale valeur (plus ordinaire selon d'autres sources). Puis il s’embarque avec son fils pour se rendre au tombeau du saint. En route le père ordonne à son fils d’aller lui prendre de l’eau dans le vase qu'il avait d'abord destiné à saint Nicolas. Aussitôt le fils tombe dans la rivière et se noie. Mais le père, malgré toute sa douleur, n’en poursuit pas moins son voyage. Parvenu dans l’église de saint Nicolas, il pose sur l’autel le second vase ; au même instant une main invisible le repousse avec le vase, et le jette à terre : l’homme se relève, s’approche de nouveau de l’autel, est de nouveau renversé. Et voilà qu’apparaît, au grand étonnement de tous, l’enfant qu’on croyait noyé. Il tient en main le premier vase, et raconte que, dès qu’il est tombé à l’eau, saint Nicolas est venu le prendre, et l’a conservé sain et sauf. Sur quoi le père offre les deux vases à saint Nicolas.

 

Sauvetage du Patricien Jean de la noyade

Méthode, patriarche de Constantinople au IXe siècle et historien de saint Nicolas, affirme que son père, Jean, fut sauvé de la noyade lors d'une tempête par saint Nicolas. Jeté à la mer par les flots, au moment de mourir il invoque saint Nicolas qui le transporte sur la terre ferme.

 

Sauvetage de saint Louis et de sa famille

En revenant de croisade par bateau avec sa femme, sa garde et ses enfants, le roi Louis IX de France fut pris dans une violente tempête aux environs de Chypre. La reine se met à prier et, sur les conseils du sire de Joinville, elle promet à saint Nicolas que s'il les sauve, elle lui offrira une nef d'argent pour son église de Port dans le Duché de Lorraine.  À peine Joinville s'est-il porté garant de cette promesse que la tempête se calme. De retour en France, la reine accomplit son vœu et fit faire la nef.

 

Miracle du sire de Réchicourt

Vers 1230, le chevalier lorrain Cunon de Réchicourt, ayant suivi l’empereur Frédéric II du saint Empire germanique et été fait prisonnier au cours de la Sixième Croisade, aurait prié saint Nicolas avant de s'endormir dans sa geôle, la veille de sa mise à mort. Le lendemain matin, il se serait réveillé, encore attaché, sur les marches de l'église de Saint Nicolas de Port ; ses chaînes seraient tombées d'elles-mêmes durant l'office qu'il suivit alors. On les suspendit à un pilier de la nef. En souvenir de cette miraculeuse délivrance, une procession se déroule tous les ans depuis 1245 à Saint Nicolas de Port.

 

Histoire du culte

Son culte est attesté depuis le VIe siècle en Orient et se répand en Occident depuis l'Italie à partir du XIe siècle. Canonisé, il a été proclamé Protecteur de nombreuses nations et de nombreux corps de métiers. Du fait de la Querelle des Images, il est difficile de retrouver les traces les plus anciennes du culte de saint Nicolas datant d’avant le VIIIème siècle. 

 

Ce que l’on peut dire avec certitude, c’est que son culte bénéficie très tôt d'une grande popularité. D’ailleurs, dès le IXe siècle il est omniprésent dans l'iconographie des Eglises d'Orient. Les très nombreux lieux de culte célèbrent son culte. On peut noter différents lieux où il est particulièrement célébré : la Crète, l’île de Chypre, la Grèce, la Macédoine, l’Albanie, en Ukraine, en Russie, en Roumanie, en Bulgarie, et en Serbie.

 

Le 6 décembre (selon le calendrier Julien, correspondant au 19 décembre du calendrier Grégorien) jour de la Dormition de Saint Nicolas, est célébré sa mémoire. Il est également fêté le 9 mai, jour anniversaire de la translation de son corps à Bari. Il est fêté particulièrement dans plusieurs pays européens du Nord et de l'Est de l'Europe (Belgique, Luxembourg, en Lorraine et en Alsace, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Autriche et en Suisse), dans l’ensemble des pays slaves…, ainsi que dans quelques lieux en Italie, en Espagne et dans le Sud de la France.

 

Il est un des saints majeurs de l’Eglise orthodoxe et des Eglises de rite byzantin. Ces dernières honorent également le Saint aux deux fêtes, « mais ils ajoutent une autre commémoration, hebdomadaire, qui place saint Nicolas, avec la Mère de Dieu et saint Jean-Baptiste, parmi les trois saints les plus honorés. Chaque jeudi, à l'orthros, après la neuvième ode du canon, un exapostilaire est chanté à la louange du saint archevêque de Myre ». (Wikipedia)

 

Dans l'Église orthodoxe le culte du saint est attesté depuis le VIe siècle, lorsque l'empereur Justinien construit vers 550 une église dédiée à Saint-Nicolas à Constantinople. Dans l'Eglise orthodoxe russe, est dédiée à Saint Nicolas à côté du Christ et de Marie avec l'enfant, la troisième grande icône sur l’iconostase des églises. L'Eglise orthodoxe russe célèbre également le 29 juillet la naissance du saint selon la liturgie.

 

Au début du VIIIe siècle le culte a atteint l'Italie qui, à cette époque, maintient encore des relations étroites avec l’Empire byzantin et acquiert bientôt une grande popularité. Le culte de saint Nicolas atteint les régions germanophones au Xe siècle, probablement par l'intermédiaire de Théophano Skleraina, l'épouse byzantine d'Otton II, mais peut être aussi du fait des expéditions italiennes des dirigeants de la Francie orientale. La famille noble des Ezzonides fonde alors de nombreuses églises vouées à saint Nicolas, comme celles de Brauweiler ou de Klotten, et favorise ainsi la propagation du culte du saint en Rhénanie. L'enlèvement des restes présumés du saint de Myra à Bari au XIe siècle, événement qui fut perçu dans toute l'Europe, et la vague de villes fondées par des commerçants aux XIIe et XIIIe siècles, souvent construites autour d'une église dédiée à saint Nicolas, assurent une large diffusion au culte du saint. Ainsi, dès le XIe siècle en Lorraine, il est de coutume de jouer des miracles du saint pour embellir les solennités scolaires et édifier autant qu'amuser les spectateurs, et dès le XIIe siècle de jouer Le Jeu de saint Nicolas sur le parvis des églises.

 

Saint Nicolas tel qu’on le représente…

Saint Nicolas distribuant des cadeaux aux enfants, accompagné de Krampus et d'anges. Saint Nicolas et son acolyte le Père Fouettard en néerlandais Zwarte Piet (Pierre le noir) aux Pays-Bas, armé d'un martinet, en 1917.

 

À la Saint-Nicolas, la tradition veut que les enfants sages durant l'année reçoivent des friandises, de nature variable selon les régions, et des cadeaux. Ceux qui n'ont pas été sages se voient offrir un martinet par le Père Fouettard, ce qui est rare, car il est possible de leur pardonner s'ils se repentent.

Afin de commémorer la dotation des trois jeunes filles, les enfants reçoivent une orange à la Saint-Nicolas, anciennement appelée pomme d'or.

 

La Légende de saint Nicolas est à l'origine du personnage du Père Noël: les Hollandais exportèrent au 17ème siècle la fête de Sint Niclaes ou Sinterclaes à New-York, où, par déformation, « Sinte(r)claes » devint « Santa Claus ».

 

Selon certaines traditions :

Le Père Fouettard qui accompagne saint Nicolas serait en fait le boucher de l'histoire. Pour lui faire regretter son méfait, Nicolas l'aurait condamné à l'accompagner lors de sa distribution de récompenses, en lui assignant la tâche de punir les enfants désobéissants.

Une morale de la comptine, peut-être plus tardive, mais plus heureuse, fait s'enfuir le boucher ; saint Nicolas l'interpelle et lui dit que s'il se repent, Dieu lui pardonnera.

 

Le Père Fouettard serait une invention des Messins (habitants de Metz) lors du siège de leur ville par les Impériaux, en pleine période de festivité de la Saint-Nicolas en 1552 après la mise en place du Protectorat Français. De là leur serait venue l'idée de se moquer de l'assiégeant, l’empereur Charles Quint, en le représentant sous les traits du boucher de la légende de saint Nicolas (Chant pour les petits enfants… https://www.youtube.com/watch?v=mZZqwKZVLbE).

 

Belgique et Pays-Bas

Le 6 décembre en Belgique et le 5 décembre aux Pays-Bas, Sinterklaasfeest, la fête de Saint-Nicolas, est l'un des événements les plus importants de l'année pour les enfants. Un homme déguisé en Saint-Nicolas circule dans les rues des grandes villes, sur le dos de son cheval (nommé Amerigo aux Pays-Bas ou Slecht-Weer-Vandaag en Belgique, ce dernier signifie ‘mauvais temps aujourd’hui’) accompagné d'un ou plusieurs pères fouettards, aujourd'hui drapé dans des étoffes colorées et grimés de noir (traditionnellement grâce à un bouchon de liège brûlé), en distribuant des friandises et des gâteaux (par exemple les « speculaas », ou « speculoos » en Belgique) aux enfants. Le jour où se déroule la fête les enfants se lèvent et découvrent, comme à Noël, un cadeau, des bonbons, des chocolats et des gâteaux en forme de Saint-Nicolas. Dans les écoles, il est fréquent que les élèves reçoivent soit un cadeau, soit un paquet de bonbons. Saint Nicolas étant le patron des écoliers, chants, musiques et danses rythment la journée.

 

En Belgique, certaines entreprises distribuent le 6 décembre un petit colis contenant spéculoos, chocolat et mandarine à leur personnel.

Saint-Nicolas est une manifestation encore très vivante en Belgique et aux Pays-Bas, aussi importante que Noël. On constate un certain alignement de cette fête avec celle de Noël : ainsi par exemple, les cadeaux du matin du 6 décembre se trouvent parfois au pied d'un sapin de Noël. Une expression belge est liée au saint : « Au crépuscule lorsque les nuages et le ciel sont presque rouges, on dit aux enfants que saint Nicolas est en train de cuire ses spéculoos ».

 

France

La fête de Saint-Nicolas le 6 décembre est, dans le Nord, en Alsace et surtout en Lorraine une tradition très vivace. Les enfants des écoles reçoivent des oranges et une brioche en forme de bonhomme connue sous le nom de «mannele ».

 

Alsace et Lorraine

Chaque année, le samedi le plus proche de la Fête de Saint Nicolas, a lieu le pèlerinage de Saint Nicolas de Port, en mémoire du sauvetage du sire de Réchicourt.

Saint-Nicolas visite les maisons dans la nuit du 5 au 6 décembre, souvent accompagné de son âne, et gratifie les enfants sages de friandises et de cadeaux, les enfants moins sages ont souvent droit à une démonstration de miséricorde. En Lorraine germanophone, Saint-Nicolas (da Nikloos en dialecte, Sankt-Niklaus en allemand) est accompagné selon la tradition de son assistant Rupelz ou Rüpelz, équivalent du Père Fouettard. Plus largement, dans chaque ville ou village de Lorraine défile un corso en l'honneur de Saint-Nicolas.

En Alsace, lors de la saint Nicolas sont confectionnés des « manneles » (Bas-Rhin) ou « mannalas » (Haut-Rhin), petits pains au lait servant à représenter le saint. Ailleurs, des saint Nicolas en pain d’épice et chocolat sont aussi produits.

 

Dans l'art populaire…

Saint Nicolas est une image très populaire dans les carreaux de poêle de Lorraine ; il y est représenté avec une mitre, une cape, des vêtements liturgiques, une crosse épiscopale, orné des trois boules et avec les trois enfants.

 

D’après WIKIPEDIA…

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